samedi 21 novembre 2009

A la gare à Noël , nous n'irons pas .


J'ai demandé

à la maison de repos et de convalescence où je vais conterà Bordeaux, de demander aux dames et Monsieur, d'écrire un évocation :
"un presque rien et un trés grand bonheur"
N°1

Demain, c’est bordeaux !
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Consentons la brisure
C’est là que germera
Ton trop de créve cœur
Que passera un jour
A ton issue (lapsus de la copieuse)
A ton insu le brise
François Cheng

C’est allé à la gare
Et ne plus vouloir.

« Eh, maman on en a mare,
il y a jamais personne qui arrive pour nous,
Les bêtes du jardin sont enfermées,
La neige est là,
Regardons la tomber
Si tu prenais tes pinceaux et tes couleurs. . . »

La petite trépigne sur elle.
« OUI, oui, oui »
Car
quand la maman peint,
elle n’a pas sa main leste sur ses fesses !

Et la grande à rendez-vous avec le petit moineau dans l’autre aile du cloître.

Oui, la caserne qui abrite ses trois personnes est un cloître.
Nous sommes en 1961.
C’est la guerre d’Algérie.
Et depuis 5ans la mère a inventé
Le jeu de : « qui attend qui ? »
à la gare en caressant l’histoire du retour du guerrier, de son cher époux.

Les permes sont trop courtes ,
le père va à Oran se reposer ;
de l’hélico
de son âne
de son armée de chiens les Dicky
qu’il descend en banane dans le djebel
Pour épargner les vies de ses soldats.
Ca dégage les cachettes avant l’arrivée des premières lignes.

A la gare de Nantes
la mère distribue des points sur les reconnaissances du jeu : « de qui attend à qui gagne.
Ca grossit la tirelire !
Les deux gamines pourraient faire carrière dans la police comme profileuses, après ses stages longues durées- tous les dimanches après midi –observer,dévisager, les attitudes à la gare de Nantes

La gare de Nantes a inspiré aussi la « Babara » sur la mort de son père au fond d’un couloir, elle était arrivée trop tard..

« Maman on va préparer l’arbre de Noël
et on a demandé qu’une chose au père noël
et. . . cette fois –ci on a tellement écrit de poèmes
pour convaincre le père noël

et maman çà coûte pas cher, pas de cadeau !
« La fin de la guerre et le retour de papa vivant »

Dis donc çà a été dur de pas faire de bêtises pendant tout un trimestre

D’accord dis la mère vous avez gagné,
je peins un tableau la tente de papa
et vous vous décorer le sapin.

« Tu sais , maman, c’est comme de se mettre à table ,
,les invités arrivent . .

On frappe à la porte
Chacune se regarde
« On a rêvé trop fort, c’est trop tôt, »

Les filles se tiennent par la main
« On aurait pas du volé l’argent de maman pour allumer les cierges
C’est la pouasse »

Qui y va ?
La mère : je viens de commencer les mélanges de peinture.

On plouffe !

On refrappe plus fort !
« Çà ,c’est pas le faire de Monsieur Douillard, »

Allez, j’ai dit la plus petite : « c’est pas la peine d’avoir un père qui fait la guerre et d’être aussi peu courageuse,
c’est çà, suce ton pouce et prends l’oreille à maman »
La porte s’ouvre.
Un habit militaire, un pansement sur la moitié de la tête, un gros baluchon.
« Bonjour Pompon. »
C’est papa !

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