samedi 10 avril 2010

l'histoire du vendredi : la résurection de la chair


Le mot "chair" ne désigne pas ici l’ensemble de nos muscles, mais, selon le sens général de ce mot dans la Bible, l’homme dans sa condition de créature fragile et mortelle. Au début de son évangile, saint Jean n’hésite pas à dire que "le Verbe s’est fait chair" (Jn 1,14), c’est à dire qu’il s’est fait pleinement homme, jusqu’à prendre un corps capable de souffrir et même de mourir.

A ce réalisme de l’Incarnation, correspond, dans les évangiles, un réalisme de la Résurrection de Jésus : ce n’est pas un fantôme, il porte encore les cicatrices de la croix et on le voit manger avec ses disciples sur le bord du lac ! Et cette Résurrection du Christ nous donne de croire "à la résurrection de la chair", c’est à dire à notre propre résurrection avec tout ce que nous sommes et que notre corps exprime. Bien sûr ce corps sera alors transfiguré et nous ne pouvons pas nous représenter ce que sera ce corps "spirituel" ou "glorieux" dont parle St Paul (1 Co 15,42-44), dans un univers qui est au-delà du temps et de l’espace. Mais ce qui nous importe, c’est que cette promesse de vie éternelle concerne notre personnalité toute entière. Même s’il se transforme au cours des âges de la vie, le corps humain est bien ce qui exprime l’identité de la personne et en maintient la cohésion au fil des années. Affirmer une résurrection du corps, c’est maintenir une forme de continuité entre celui que je suis maintenant et celui que je serai dans le Royaume céleste.

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