mercredi 27 juillet 2011

Le temps est maussade quelques fabliaux anciens arabes pour vous ravir le palais d'histoires courtes croustillantes comme le bon pain doré



la conteuse dans sa piéce es aventure d'ODETTE ET DE MONSIEUR SOUCHE
AVEC ODETTE (en marionnette ) en premier plan



Le lion, le loup, et le renard. par AL-QALYÛBÎ - " XVI°-XVII° Siècle".

Le lion tomba malade.
Tous les animaux sauvages vinrent lui rendre visite, sauf le renard ; le loup en profita pour le calomnier et raconter des propos mensongers sur son compte.
S’adressant au loup, le lion lui dit :
- « Si le renard se présente, préviens-moi. »
Entre-temps, le renard fut mis au courant des agissements du loup.
Lorsque le renard arriva, le loup avertit le lion. Ce dernier demanda au renard :
- « Où étais-tu, brave cavalier? » Le renard répondit :
- « J’étais parti en quête d’un remède pour Sa Majesté. »
- « Et qu’as-tu trouvé ? » demanda le lion, intéressé.
- « On m’a conseillé le remède suivant : un osselet de la patte du loup. »
Le lion asséna alors un coup de griffe qui mit en sang la patte du loup, mais ne trouva rien.
Le renard s’éclipsa, puis il vit le loup, les pattes couvertes de sang, il lui dit :
- « Ô toi, le loup à la patte rouge de sang, tu ferais mieux, lorsque tu t’assieds chez les rois, de retenir ta langue.»




La tortue et les deux canards. par IBN-AL-MUQAFFA‘ - "VIII° siècle".
(Du livre de Kalila Wa Dimna) .
On raconte que deux canards et une tortue vivaient près d’un étang où poussait une herbe abondante. Les deux canards et la tortue étaient liés d’amitié et d’affection.
Il advint que l’eau de l’étang tarit ; alors les deux canards vinrent faire leurs adieux à la tortue et lui dirent :
-« Reste en paix, amie ; nous quittons cet endroit car l’eau commence à manquer ».
-« Le manque d’eau, leur dit la tortue, m’affecte plus que toute autre créature, car je suis comme la barque : je ne peux vivre que là où l’onde abonde. Tandis que vous deux, vous pouvez survivre partout ; emmenez-moi donc avec vous. »
Ils acceptèrent.
- « Comment ferez-vous pour me porter ? » demanda-t-elle.
- « Nous prendrons chacun le bout d’une branche, dirent-ils, et tu te suspendras, avec ta bouche, par le milieu alors que nous volerons avec toi dans les airs. Mais garde-toi, si tu entends les gens parler, de prononcer un mot. »
Puis ils la portèrent et volèrent dans les airs.
- « C’est incroyable, dirent les gens lorsqu’ils les virent,... Une tortue entre deux canards qui la portent. »
- « Ô gens de mauvaise foi, que Dieu vous fasse crever les yeux ! » pensa la tortue, lorsqu’elle les entendit.
Mais dès qu’elle ouvrit la bouche pour parler, elle tomba sur la terre ferme et se fracassa.









Le renard et l’hyène par AL-SHARÎSHÎ - "XII°-XIII° siècle" .
On raconte qu’un jour, ayant soif, le renard aperçut un puits sur la poulie duquel était fixée une corde munie d’un seau à chaque bout. Il s’assit dans un des seaux et fut entraîné au fond, où il se désaltéra.
Advint une hyène qui, regardant au fond du puits, crut distinguer un croissant de lune dans l’eau, et vit un renard tapi à côté.
-« Que fais-tu là-dedans ? » lui demanda-t-elle.
-« J’ai mangé la moitié de cette miche de fromage, lui dit-il, et il reste l’autre moitié pour toi ; descends donc la manger.»
-« Comment faire pour descendre ? » interrogea-t-elle.
-« Assieds-toi sur le seau du haut » dit le renard.
Elle s’assit dans le seau et son poids l’entraîna vers le fond, pendant que le renard montait dans l’autre seau.
Lorsqu’ils se rencontrèrent au milieu du puits, l’hyène demanda au renard :
-« Qu’est-ce que c’est cela ? »
-« C’est là que nos chemins divergent », répondit le renard.
Ce fut le début d’une inimitié que les Arabes considèrent comme proverbiale



Le cochon, l’ânesse et l’ânon. par AL-IBSHÎHÎ - " XIV°-XV° Siècle"
.
Un Roumi possédait un cochon. Il l’attacha à un pilier puis posa le fourrage devant lui pour l’engraisser.
Près de ce cochon, se trouvaient une ânesse et son ânon.
Ce dernier ramassait le fourrage qui s’éparpillait autour du cochon et le mangeait.
-« Ah ! que cette provende est bonne, si elle peut durer », dit-il à sa mère.
-« Fils, lui répondit sa mère, ne l’approche pas, car avec elle il faut craindre le pire ».
Un jour, le Roumi décida de tuer le cochon et mit le couteau à sa gorge ; le cochon se mit à se débattre et à frapper avec ses pattes.
L’ânon, épouvanté, courut alors vers sa mère, lui montra ses dents et lui dit :
-« A moi, mère ! Regarde s’il reste entre mes dents la plus petite brindille de fourrage et ôte-la moi... Il est bien de se contenter de ce que l’on a ».



les photos de Frankie sont prises par son ami DENIS à la JONCIére CESTAS5 33 LIEU DE REPOS ET DE CONVALESCENCE qui est son régulier laboratoire de ses premières
les gens recoivent leur émotion sont justes, il combattent dans la fatigue d'une tête à tête avec leur rétablissement, et quand j'arrive à les faire rire, rêver sourire, après les plus édentés d'amourdes critiques,
de vibration avec les motifs , les histoires et les rêveries qu'elles suscitaient
les critiques pour les conteurs ne devraient être composée que du public

9 commentaires:

  1. Merci charmante conteuse pour ce florilège de petits contes arabes! Sais-tu que Jean de la Fontaine s'est inspiré de Kalila Wa Dimna pour écrire les fables?
    Bisous et très belle journée

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  2. C'est un régal ces contes, je connaissais déjà la tortue et les deux canards, j'adore cette histoire et c'est un plaisir de la retrouver ici!!!

    Bonne journée aux paix des fables Frankie !

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  3. je te remercie KENZA, NON JE NE SAVAIS PAS MAIS JE VAIS ALLER, merci c'est toujours important ces petites mines d'or de la connaissance des autres
    car après conteurs on fait note choix des meilleurs traductions

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  4. Ah dame par les temps qui courent (et ne se rattrapent guère) comme disait pas plus tard qu'hier Kosciusko fait risette: "Pyrénées eleison "on va lui faire sa fête au loup"
    ...

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  5. Elle a raison , Kenza...
    Va voir La Fontaine... il est comme moi "un voleur d'idées"...
    :o))

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  6. Très belles ces photos... le mauve te va bien...

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  7. Magnifique billet de ta part. On s'y croirait. C'est fou ce que les animaux nous ressemblent, non ?

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  8. SALUT
    Votre blog que je trouve très intéressant.
    super,super.....Comme c'est intéressant.......!!!!!!!
    BISOUS
    Bonne continuation
    WWW.ZOEDEGAIA.BLOGSPOT.COM

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