vendredi 29 juin 2012

pour le conte du vendredi : 7 plume de l'aigle de Luis Et henri Gougaud

  Quelques jours plus tard, un matin (nous étions à nouveau au bord de la rivière), El Chura m’a pris par le bras et m’a soufflé à l’oreille :
   -  Aujourd’hui tu vas apprendre son langage. Elle a des choses à te dire.
   -  Comment apprendre le langage de l’eau, Chura ?
   -  Plonge ton visage dedans, et écoute.
   -  Mais, Chura, je vais m’étouffer.
   -  Cesse de te raconter des histoires. Fais ce que je te dis.
   Il a tourné les talons, et il est parti. Il n’était pas loin de midi. J’ai hésité à m’agenouiller là, sur la berge de la rivière. Quelqu’un pouvait à tout instant venir. Je craignais de passer pour un jobard si j’étais surpris à plonger ma tête dans le courant, le cul en l’air, comme un flamant rose. J’ai décidé de grimper dans la montagne, où je connaissais un petit lac.

   En haut du sentier, l’air était immobile, doux, simple. Je me suis arrêté. J’ai regardé l’eau, en bas, dans son creux volcanique. Sa lumière s’est faite aussitôt bienveillante. Un oiseau a piqué vers la surface bleue. L’eau s’est à peine émue. Je me suis dit : « Elle rit. » Je me suis laissé aller sur la pente. Mes pas ont réveillé des cailloux, ils sont partis devant en bondissant les uns par-dessus les autres, pareils à de petits êtres turbulents. Le soleil était là, suspendu au-dessus de ma tête, à rire lui aussi. Le cœur me battait fort. J’étais comme un enfant qui va vers un cadeau.

   D’un moment, sur le rivage, une sorte de timidité sacrée m’a retenu. Je craignais de faire du bruit. J’étais seul dans le silence de la montagne. Je devais accomplir un rite, et je me sentais maladroit. J’ai regardé l’herbe. Elle m‘a dit : « Va, ce n’est pas grave, c’est un jeu. » Je me suis accroupi, j’ai pris un grand coup d’air, j’ai enfoncé ma tête dans l’eau, lentement, et j’ai osé ouvrir les yeux. Le soleil, au fond, caressait le sable, et le sable scintillait. Des millions d’étoiles, au gré de la houle, naissaient, s’éteignaient, renaissaient ailleurs. Comme je contemplais cela, je me suis soudain senti prodigieusement vaste, sans questions, sans espoir, sans peur aucune, tranquille comme un dieu veillant sur l’univers. L’eau faisait à mes oreilles une rumeur d’océan. J’ai eu un instant la sensation que des mains amoureuses palpaient ma figure, mon cou, mon crâne. J’ai relevé la tête. J’ai retrouvé l’air du jour, le soleil. J’ai vu mon reflet tourmenté par la pluie de gouttelettes qui retombaient à l’eau. Je n’étais plus qu’un petit homme, presque rien. Je me suis frotté les yeux. La montagne, le ciel, l’herbe m’ont paru tout proches, complices, attentifs. J’ai plongé à nouveau et j’ai plongé encore jusqu’à m’enivrer de cette découverte : au-dedans j’étais un dieu, au-dehors j’étais un nain. Au-dedans j’étais en paix, au-dehors j’étais en doute. Je suis redescendu vers le village. El Chura m’attendait devant ma cabane. Je lui ai raconté ce qui s’était passé. Il m’a dit :
   -  L’eau est une porte. Le vent, la pluie, la nuit, la neige, les pierres sont aussi des portes. Par n’importe laquelle de ces portes tu peux entrer dans la paix.

(Henri Gougaud, Les sept plumes de l’aigle)



Mon résumé :  Luis est réel, il est né à Cordoba de l’union d’Amour d’un blanc et d’une indienne Quechua. Ce livre c’est son histoire, depuis son enfance argentine jusqu’à son arrivée à Paris où il vit désormais. Un jour il rencontre, par un hasard qui n’existe pas, El Chura, gardien des ruines de Tiahuanaco. El Chura était sorcier, Chaman. Ce livre raconte l’aventureuse existence et les apprentissages chamaniques de Luis A.
Le Secret de l’Aigle est la suite de l’initiation de Luis…

Mon Avis : j’ai lu avec passion chaque instant magique et mystérieux de l’apprentissage de Luis. J’ai parfois cru vivre la même chose, j’ai parfois eu peur comme lui. J’ai été totalement imprégnée de ses aventures racontées en toute simplicité avec le coeur.
La plume d’Aigle se mérite et sert de guide à notre spiritualité…





les 7 principes du chamanismes


 

boucles navarro

 

 

 

 

 

 

maintenant je dois faire une carte d'anniversaire à une petite fille oui elle grandit et l'abuelita doit être inspirée

j'ai le trac l'an dernier je me suis inspirée mais je n'ai pas eu de retour comme si elle n'était pas arrivée ou comme si elle n'vait pas grandit

cette année 

je vais le faire  elle a peut-être grandi je ne sais plus  déjà 4 ans la robe de fête de ses 8 ans.

alors  !

il faudra peut-être attendre qu'elle soit adulte ..;

elle adorait le conte de Babou et la calebasse d'or elle m'avait fait rajouter les deux frères tigres du film de jean jacques Annaud maintenant quand je la raconte je ne peux pas ne pas mettre les deux tigres ...

bon week end


2 commentaires:

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