jeudi 26 juillet 2012

le point de vue : couper la langue de frankie pain




hier je donnais un cours sur le point de vue
sous mon orme

Texte écrit le 4 février 2012

« Couper la langue ! ».
La plus belle basse.
Si elle avait pu la mettre dans sa poche.
Dans certaines conditions çà peut se recoudre…
On va lui faire la peau à cette meuf.
A 5 heures du mat, qu’est-ce qu’elle avait à trainer
 sur une aire d’autoroute ?

La sangria musquée.
Les danseuses terrifiques,
 Leur chutes de reins,
leur coup de talon,
 la castagnette.
On les avait encore dans l’oreille
Tout le chemin.
Pecho ,nos corps de matchos :
Aldente à des ruts à la boulette Russe.

Merde ses graves.
Cette nuit avait dégoupillé
son futal noir-cuir du gaucho
 en goguette-concert.
Quel con ! Quel con !

Dolorés l’aurait bien pris chaud comme çà.
L’exotisme. Le grand frisson.
Qu’est-ce qu’il va dire à Dolores ?
 Sans langue ; çà va parler tout court.
Dans la prise : l’embrasser.
Il se fait toujours avoir avec son côté
 rock-rome-antique, Saint Mitouche de la mer.
Dolores va l’éclater de ses trois pots de géraniums.
10 jours à peine que je lui ai chapardés.

Tiens les v’là qui déboulent.
 Tant mieux : ce couloir au sous sol !
Et la Mercédes refaite pleine de sang :
C’est trop.
                                         Le guitariste            

L’autre témoin.

Les accidents du petit matin
Les yeux dans les bottes aseptisées
Une envie de camélia dans la rosée
Avec le rouge gorge qui attend ses graines
à trois mains de soi
Le café son odeur, les fesses appuyées contre
la paillasse de la cuisine du déchoc.
Les croissants chauds que les flics ont portés
En même temps que la victime.
Fallait les séparer.

Lui : recoudre quoi ? avec quoi  ? Nette, franche.
Couper la langue.
 Couper comme à l’emporte pièce.
Désinfectée , cautériser : colmater l’hémorragie.
Anesthésie locale ? !.
Je file la métaphore de la jeune fille  .
Faire sens . Mémoire indélébile. L’indicible tatouage.
Après 10 heures de bloc… je ragoutonne.

« Ouvrez la bouche. Je vais vous mettre un speculum
Pour la laisser ouverte. »

La jeune fille est en salle de déchocage.
 Sous une couverture de survie.
Constater.
Je déteste ses moments
 pourtant je préfère que ce soit une femme.
 Qui sait un interne plus doux
 que ce qu’elle a pâti :
serait lui offrir une bouée s’opposant à l’autre image mnésique.

Elle a les yeux égarés, éclaté de sang :
« Tenez voila son bout de langue :  cela pourrait encore servir 
Sa puissance m’a rendu plus hard que lui… »

« Ramenez là vite chez elle, elle vit avec des copines
Elle sera mieux qu’ici.
Ils vont pas tarder de débarquer…
C’est toujours comme çà qu’ils font.
Il vaut mieux qu’elle ne soit plus là. »
                                                           La chef de clinique

  La jeune fille 

« ne rien dire surtout pas à mon fiancé,
Il serait capable de me dire :
« je ne peux plus t’aimer, tu as appartenu à un autre homme »
J’ai un intuition d’animal.
C’est cela même.


Frankie vous souhaite une belle journée

















l'atelier  des écritures sous l'orme avec Anna Jo et Chantal S

2 commentaires:

  1. Sainte Manouche de la mer, du pair et du lord
    A donné sa langue au gros chat ; et alors ?
    Chacun son trip.
    Bon weekend, ma jolie.

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  2. ya que toi pour écrire ainsi vraiment super ce beau commentaire plein de peps
    merci

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