mercredi 26 septembre 2012



« Joyce connaît l'âme féminine comme s'il était la grand-mère du diable. »
(Carl Gustav Jung)


 ma source  fabula littératura , vous pouvez voir sur mes blog amis souvent sa présence c'est une façon heureuse d’être informée de très beaux textes qui paraissent dont le sujet est la littérature sous  bien des points vue  traités par des personnes très au fait de la question 

 pour illustrer ce propos
 le titre était le monogue interieur  voici une partie de l'extrait 
bonne lecture de Joyce
 frankie

Les marronniers qui nous ombrageaient étaient en fleur ; l'air était surchargé de leurs parfums persuasifs et du pollen qui voltigeait autour de nous. Dans les taches de soleil on aurait pu facilement faire cuire sur une pierre quantité de ces brioches aux raisins de Corinthe que Périplépoménos vend dans sa baraque près du pont. Mais elle n'avait rien à croquer si ce n'est le bras que j'avais passé autour d'elle et qu'elle mordillait malicieusement quand je la serrais un peu trop fort. Il y a une semaine elle était malade, quatre jours allongée sur son lit de repos, mais aujourd'hui libérée, leste, elle bravait le danger. C'est alors qu'elle est le plus prenante.
Ulysse (1922),






Tout droit vers la mer morte leurs pas les mènent boire, inassouvis et en d'horribles goulées, le flot dormant, salé, inépuisable. Et le prodige équestre de nouveau croît et se hausse dans le désert des cieux à la taille même des cieux jusqu'à recouvrir, démesuré, la maison de la Vierge. Et voici que, prodige de métempsychose, c'est elle, l'épouse éternelle, avant-courrière de l'étoile du matin, l'épouse, toujours vierge. C'est elle, Martha, douceur perdue, Millicent, la jeune, la très chère, la radieuse. Comme elle est à présent sereine à son lever, reine au milieu des Pléiades, à l'avant-dernière heure antélucienne, chaussée de sandales d'or pur, coiffée d'un voile de machinchose fils de la vierge ! Il flotte, il coule autour de sa chair stellaire et ondoie et ruisselle d'émeraude, de saphir, de mauve et d'héliotrope, suspendu dans des courants glacés de vent interstellaire, sinuant, se lovant, tournant nos têtes, tordant dans le ciel de mystérieux caractères au point qu'après des myriades de métamorphoses il flamboie, Alpha, rubis, signe triangulé sur le front du Taureau.
Ulysse (1922),




Les voix se marient et se fondent en un silence nébuleux : un silence, qui est l'infini de l'espace ; et vite, en silence, l'âme aspirée plane au-dessus de régions de cycles des cycles de générations qui furent. Une région où le gris crépuscule descend toujours sans jamais tomber sur de vastes pâturages vert amande, versant sa cendre, éparpillant sa perpétuelle rosée d'étoiles. Elle suit sa mère à pas empruntés, une jument qui guide sa pouliche. Fantômes crépusculaires cependant pétris d'une grâce prophétique, svelte, croupe en amphore, col souple et tendineux, douce tête craintive. Ils s'évanouissent, tristes fantômes : plus rien. Agendath est une terre inculte, la demeure de l'orfraie et du myope upupa. Netaïm la splendide n'est plus. Et sur la route des nuées ils s'en viennent, tonnerre grondant de la rébellion, les fantômes des bêtes. Houhou ! Héla ! Houhou ! Parallaxe piaffe par-derrière et les aiguillonne, les éclairs lancinants de son front sont des scorpions. L'élan et le yak, les taureaux de Bashan et de Babylone, le mammouth et le mastodonte en rangs serrés s'avancent vers la mer affaissée, Lacus Mortis. Troupe zodiacale de mauvais augure et qui crie vengeance ! Ils gémissent en foulant les nuages, cornes et capricornes, trompes et défenses, crinières léonines, andouillers géants, mufles et groins, ceux qui rampent, rongent, ruminent, et les pachydermes, multitude mouvante et mugissante, meurtriers du soleil.
Ulysse (1922),





La blancheur de cire du visage le spiritualisait par sa pureté d'ivoire tandis que le bouton de rose de sa bouche, d'un dessin digne de l'antique, rappelait l'arc même l'Eros. Ses mains étaient de l'albâtre le plus finement veiné, ses doigts effilés et, bien que leur blancheur pût devoir quelque chose au jus de citron et à la reine des crèmes, il n'était pas exact qu'elle eût l'habitude de porter des gants de chevreau au lit ni qu'elle prît des bains de pieds au lait.
Ulysse (1922),
 ami de Joyce, comme Joyce en son temps Beckett l'écrivain  irlandais



Ma femme et votre femme. Une chatte miaularde. Comme de la soie qu'on déchire. Et quand elle parle un clapet de moulin. Elles n'arrivent pas à faire des intervalles aussi grands que les hommes. Un trou aussi dans leur voix. Emplissez-moi. Je suis chaude, sombre, ouverte. Molly dans le quis est homo: Mercadante.
Ulysse (1922),

 Joyce et Philippe Soupault

 

James Joyce (James Augustine Aloysius Joyce, 2 février 1882 à Dublin - 13 janvier 1941 à Zurich) est un romancier et poète irlandais expatrié, considéré comme l'un des écrivains les plus influents du XXe siècle1. Ses œuvres majeures sont un recueil de nouvelles, intitulé Les Gens de Dublin (1914), et des romans tels que Dedalus (1916), Ulysse (1922), et Finnegans Wake (1939).
Bien qu'il ait passé la majeure partie de sa vie en dehors de son pays natal, l'expérience irlandaise de Joyce est essentielle dans ses écrits et est la base de la plupart de ses œuvres. Son univers fictionnel est ancré à Dublin et reflète sa vie de famille, les événements, les amis (et les ennemis) des jours d'école et de collège. Ainsi, il est devenu à la fois le plus cosmopolite et le plus local des grands écrivains irlandais2.
Son œuvre est marquée par sa maîtrise de la langue et l'utilisation de nouvelles formes littéraires, associées à la création de personnages qui, comme Leopold Bloom et Molly Bloom (Ulysse), constituent des individualités d'une profonde humanité3.

 Lisez Ulysse ! 
'lol)
combien d'années ai je mis pour l'ouvrir ?
 

http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Joyce 


 un jeune auteure vous fait l'éloge de la lecture de james Joyce voici son blog
Pierre Ancery

 beau mercredi 
je suis aphone alors je fais parler les phrases des auteurs frankie





3 commentaires:

  1. Pour moi aussi, Frankie, le projet de lire Joyce dure depuis trop longtemps. Peut-être trop sollicitée par les nouveautés, si souvent décevantes pourtant !
    Bonne journée.

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  2. Belle écriture, c'est vrai... mais question personnalité, je suis assez dubitative! En tout cas, culture ou non, j'ai renoncé à le lire!

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  3. IL a écrit de belles choses mais sa vie personnel est décevante.

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