jeudi 15 août 2013

feuilleton d'été : 4eme épisode , deuxième partie de la nocede mélusine :"la scéne"





4éme épisode
deuxième partie
La scène


La mer est haute.
Alain regarde Odette
Où tu vas chercher tout çà ? Tes mots m’affolent.
(Temps)
Tu parles de choses qui pour moi ont ni queue ni tête,                                                 (temps)
 Laisse la musique ce soir avoir sa place. Seuls toi et moi,  tu peux te débattre dans tes moulins à paroles qui ne feront jamais de farine, mais face à mes copains……. …….
Odette
Oh ! Diantre ! Quel soufflet de forge maline ! Et  Monsieur !
Allo ! Allo ! Vous vous excitez là ! Vous n’avez pas de champoing ?
Alain
Tu peux pas parler français comme tout le monde.
Odette
Elle rit d’avoir imiter Nabila, du reality show*1
Oh ! la, la, la, la, tu me fais peur Alain !
Pourquoi tu ne l’as pas dit plutôt que mon parler  te tournait le sang ?
Alain
C’est maintenant que je m’en rends compte !
Odette
C’est de l’huile sur la piste de danse : « on achève bien les chevaux ». Soit. Elle reniffle                        (temps) elle se reprend, les pleures sont à fleurs des orbitres.
J’ai déjà eu l’occasion de diner avec Michel Portal et quelques autres musiciens, ils étaient en trio, rien que d’en parler , j’en ai la chair de poule. Mon compagnon était journaliste au « Monde », ce soir là, confiance  pas  de briefing, comme tu t’y insinues.
 Mon Dieu comme ai je pu me tromper à ce point ? C’est violent, Alain !
C’est de ta faute aussi ; quand on choisit entre soi et une femme le silence ce qui se passe sous  la caboche de celle-ci :  silence , figure  imposée,        (temps)              . Elle investit sa sphère. Son monde est baroque, elle  se colle au mieux,  à la situation , se mettre sur orbite d’une noce dont l’on va être la mariée fragmentaire soit, avec une nuit qui pourrait s’y ensuivre ! Allo Coco ! Non mais Allo ! Tu as du champoing ?*1
 Elle t’a parlé de trente ans de jachères. A son corps. Pas trois mois, ni trois semaines….. Vous  avez de l’essence d’un maquignon basque. Vous êtes cependant qu’un marin breton, glacé aux féminines expressions comme revenant  de Saint Pierre et Miquelon sortant d’un iceberg en pourchassant un band de morues comme vos ancêtres le faisaient.
Vos écoutilles étaient ensablées.  la Marie Salope n’avait pas dragué le port. Votre quille s’était enlisée, et vous  n’en entendiez que le vent dans les drisses, et pas ses mots.
Bravo vous  êtes fort pour créer l’illusion d’une bonne écoute .
Et Coco ! Je ne me ferai pas limé le cerveau comme ma copine Nini c’était fait limé les dents pour…. Hum ! Coco !
Alain
Tu me vouvoies ?


Odette
Juste un autre point de vue, c’est tentant pour tes copains ! Je testais.
Alain
Tu es devenue  folle.
Quelle guêpe t’a piquée ? Une Diva corrosive !
(Temps)

Odette
Se regarde dans le rétroviseur, quitte ses pinces à cheveux et se coiffe avec ses doigts, chante ses gammes.
Elle n’aime pas la composante hystérique qui s’est installée.
Déquillée de la position Sujet dans la relation,  elle ne peut pendant quelques temps n’y faire face que comme çà.
Avoir un organe avec un large spectre de variations prosodiques. Oh ! oui ! avec tels musiciens ! Oh !  je me rappelle avec  Bernard Lubat,  nous avons eu un délire ensemble. Il n’y a que Loubat qui puisse me faire vivre certaines altitudes, tu les as choisis pour ta cérémonie. Je te remercie, ce sera grandiose.

 Pour la conversation du dessus, j’aviserai en son temps de mon attitude à avoir ,  çà arrive trop tard pour en tenir compte : séance tenante.

 
 vivre en diagonale


 J’irai avec Loubat là où il me mènera.
Et ne parlons pas de Michel Portal.
Pour aller l’écouter, je me ferme au monde pendant deux jours. Je me fais des bains. Je rends propre la maison. Je mets des essences de bois rares, exotiques, et, de bois cirés dans la cheminée. Je jeune.
(Temps)
Très taquine , avec un soupçon d’ironie
 Mon karamel Love Chouchou, fais risette à ta Diva « corro-s’y va »,  ton habitation des mots à la « rider-digest »-cela vient juste de s’entendre- t’éloigne les semences des mots qu’ils pourraient t’offrir. Tu fais bien illusion, oui ma Poule, on est toujours un peu circoncis : être un coq çà a quelques inconvénients : il y a la queue et il y a le phallus.  Intrinsèque celui qui a la queue, n’a pas obligatoirement, le reste…
Alain souffle comme un taureau rentrant dans une arène
Tu te prendras un traducteur la prochaine fois que l’on se reverra , il y en a de très bons à « l’école de la cause » à Bordeaux ….Nous devons accepter notre  manque de culture  « Champion Olympique » et respecter même sans comprendre. Vouloir comprendre permet de le tracé de la route auprès de la différence  . Pas au coupe-coupe comme dans la jungle.                                 .
Concentre-toi sur les trous de poules, trésor de ma moitié d’orange,   mon dos !
Alain
Essayant de dérider l’atmosphère
Pour notre nuit de noce, is n’t it ?
Ils éclatent de rire
 se tapent dans la main
 comme le font les mecs quand isl se rencontrent
A lui même
Qu’est-ce qui m’a pris ? (temps) Défense de macho. Cette plaisanterie des noces, j’en suis le maître d’œuvre. Voilà, la manière la plus débile pour m’en laver les mains, de donner le bâton de la discorde avant-même … Comme je me ressemble à l’infini. « Conduite d’évitement » dirait ma copine Odette.
Odette à elle même
Quelle joie ! Ma réponse c’était   le bout du Tarot : « l’excuse » ,  la césure de 52 jours à l’année. Une échappée belle, le règne de la réplique habillée : un Non bien  dissimulé. A se frotter aux hommes, nous  en héritons  de leur style : « la dérobade »…
Soyons drôle . vivons cette comédie  qui nous est offerte, légère sur un tapis d’œufs et de pétales de roses, blanches et jaune. La lumière dans le cœur. Allons ce soir,
je joue ma dernière séquence, d’un film dont on ne connait la fin du scénario,  en premier rôle.
Ma nuit de noce, c’est sur le bateau que je l’ai eu. Il ne l’a simplement pas su.
 Ce « peau à peau » avec vagues , bercements du bac sur marée haute de l’estuaire.
Actrice . Ma dernière. La vivre de toutes mes entrailles. Mon gain : ma jouissance élever le sens de la fable de cette traversée. « Ne nous empressons pas d’y mettre un nom car nous pourrions passer à côté de la fable même » : disait Roland Barthes quand nous nous  se pressions de nommer les événements.
 Pour l’adieu à tous mes fans , ils m’y attendent encore et désormais  je serai pour toujours aux abonnées. Disparue.
Faire comme une séquence , en une prise,  montée  pour le  festival de Cannes. Comme le fait Alain Cavalier et ce réalisateur des pays du Nord : « La chanson du 2éme étage »
Odette se met dans sa panoplie des préparations  pour un acting  avec ou sans camera :
c’est la même préparation.
Alain
 Se rapprochant pour l’embrasser
Odette
Le scotch serait mieux.
 Les baisers sont pour exciter les chakras sexuels.
 Tu ne te trompes pas d’ordre de tes chevaux gagnants?
  La nuit de noces  en apéro?
Alain
Pour t’attendrir.
Odette
Une bonne fessée en descendant.
 ton premier baiser sur le voilier au vue de la ville de Bordeaux.
Et celui à l’arrache sur le Bac vers Royan.
Tes ergots d’intelligence, en séduiront d’autres, il y en a de plus en plus comme tu veux.
Je suis reprogrammée.  Super Cool !
Elle éclate de rire comme les vieilles actrices américaine
s à un cocktail de première pour marquer leur présence.
Alain
s’engouffre dans un visage renfrogné
Odette en  elle même
Comme une chanson du bayou
Rame  Coco  pagaie pagaie
trois heures à l’ombre des tilleuls
Coco , pagaie, pagaie
Je m’hérissonne vite
Caco pagaie, pagaie
Soyeux Coco pagaie , pagaie
Un moelleux de pépites chocolat
C’est gaie, c’est gaie dans le palais
Pagaie, pagaie Cocoq
Désolé Bébé  . Désolée Baby.


Alain
Je ne t’ai pas dit de te taire comme une taupe.
Odette
J’adore être le nez dans un terrier d’anguille
Rires en éclades.
Quand le domaine où je peux m’exprimer n’a pas eu son autorisation d’envol par la tour de contrôle, j’offre à l’univers, mon silence pour nature, son travail de restaurer la pollution des hommes.

Alain
Serait-ce déjà une scène de ménage ?
Odette
Je me remets dans ma rivière
(Temps) vivre un d’un contre point, afin d’en apprécier la valeur avec les grands musiciens que tu as invités
Et prenant la voix la plus suave, pulpeuse à la Marlène Dietrich dans l’Ange bleu :
« Eh ! tu es le plus bandant des hommes, j’aurai du t’enflammer dans l’ambulance sur le bac ! »

Elle regarde sur le coté, il a retrouvé son calme, et comme beaucoup d’hommes c’est comme si rien ne s’était passé sur la piste de plaques de béton des allemands,  allemands de bunker  à bunkers : le syndrome des tanks.
de Françoise Pain La mangou

et dans quelques jours la fin de cette épisode 
la noce de mélusine

 emprunt des photos à ce blog

la photo d'Alfonso Morgane

gros bisous et bonne lecture
 


3 commentaires:

  1. merci Frankie pour la citation de Roland Barthes, puisqu'elle est un peu pour moi.
    et contrairement aux vieilles actrices américaines, je reste toute silencieuse pour marquer ma présence.
    bien à vous,
    catherine

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    1. merci de ton assiduité à ta lecture
      j'ai trouvé cette reference il y a longtemps dans Roland Barthes par lui même, elle m'a bien longtemps servi gros bisous
      bient^to la noce de mélusine

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  2. J'ai lu les deux épisodes en suivant Frankie.
    Odette à rencontré le silence, et veux cesser d'être la "machine infernale" mais était-ce bien Odette que celle-ci.
    Mais dis-moi, elle va le faire ramer longtemps son Alain, parce qu'il faudrait pas qu'il perde les pagaies ?
    La nuit de noce en apéro et pourquoi pas après tout, comme ça si l'apéro est ridicule, pas besoin de remettre le couvert et de manger les plats non?
    J'attends la suite ma Frankie et bientôt je sors de ma moite léthargie.
    Je t'embrasse bien fort. Belle soirée Mappemonde

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