mercredi 2 mars 2016

Le "Nous Familial" (suite)



A la maison, les filles se sont fait  avec des rideaux des tutus de petits rats, la radio est à tue tête,  classique pour être comme à l’Opéra. Elles dansent : pas chassés, pas chassés, sauts de biche,  roulades, éclosion vers le soleil.  Elles mettent "Le lac des cygnes" sur le pique up. Déploiement des plumes de leurs ailes. Une danse son solo, l’autre tourne la manivelle du gramophone.
Le repas que leur a préparé la maman par petits plats de grés tenus au chaud dans le grand four de la cuisinière comme si elles étaient au restaurant. Elles se sont barbouillés de rouge à lèvres, mis les cheveux en chignon avec les peignes de leur Maman. En finale après leur ballet, chacune  a chaussé des talons hauts de Madame Mére.

A  la table de la cuisine  tôt le matin .Le père finit le chevalet de la maman. Pompon coud les étiquettes de tissu avec le nom du père aux vêtements du paquetage.

-Mais enfin Pompon : c’est "l’Arrmée" ! Du fil rouge ?

-Quand tu parles avec Pépé, avec ses copains de Verdun….. Sa médaille de guerre, tous les dimanches, pour la belote au bistrot chez Baillot .Mémé m’envoie le chercher, après la messe, alors je m’assois,  j’écoute…….Ce n’est pas de l’or, les tranchées, hum Papa ?......... ! Il en coulait de  la sanguette .

 Quand on sait, on coud des  signes pour chasser le mauvais sort : çà va te protéger Papa. Tu crois qu’ils auront le temps d’aller derrière ton cou les gradés ? Ils seront dans leur bureau avec leur carte et la boussole. Ils  le perdront pas le Nord, eux…….Toi, le fil rouge c’est Nous. Nous Nous Nous ….


De frankie Map 's Monde 
pour avoir en entier

lamangou@gmail.com 

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suite demain




3 commentaires:

  1. Ce dimanche matin en "famille" et à la messe...avec foot et tir au but... Frankie tu es la seule à savoir raconter la vie comme ça !
    je t'embrasse

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    1. merci de ces mots que je prends comme un compliment. Je cherche à dire beaucoup de chpse en peu de lignes , et tendre le fil dramatique, alors . Sur l'on prend des risques pour l'acceptation d'une telle captation chez le lecteur, et en même temps son respect, çà évite 5 chapitre pour dire la même chose, les forems narratives évolues , l'homme est pressé sollicité de bien des parts, de la lecture de la quinzaine littéraire de début février , ils parlent les écrivains critique de la quinzaine de la nouvelle vague de l'écriture comme Godard à amener la nouvelle vague au cinéma...
      merci chére Josette

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  2. Je me suis retrouvée 60 ans en arrière... avec un papa footballeur et une maman imaginative! Merci, du délice en ce matin glacial!

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